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      И НЕ ТОЛЬКО ПО-РУССКИ...

     

      ПОДРАЖАНИЯ

     

      Ф. МАЛЕРБ

        LIII. A LA REINE, MÈRE DU ROI,
        SUR LES HEUREUX SUCCÈS DE SA RÉGENCE.

        ODE.

                Nymphe qui jamais ne sommeilles,
                Et dont les messagers divers
                En un moment sont aux oreilles
                Des peuples de tout l'univers;
      5.       Vole vite, et de la contrée
                Par où le jour fait son entrée
                Jusqu'au rivage de Calis,
                Conte sur la terre et sur l'onde,
                Que l'honneur unique du monde,
      10.     C'est la Reine des fleurs de lis.

                Quand son Henri, de qui la gloire
                Fut une merveille à nos yeux,
                Loin des hommes s'en alla boire
                Le nectar avecque les Dieux,
      15.     En cette aventure effroyable
                A qui ne sembloit-il croyable
                Qu'on alloit voir une saison,
                Où nos brutales perfidies
                Feroient naître des maladies
      20.     Qui n'auroient jamais guérison?

                Qui ne pensoit que les Furies
                Viendroient des abîmes d'enfer,
                En de nouvelles barbaries
                Employer la flamme et le fer?
      25.     Qu'un débordement de licence
                Feroit souffrir à l'innocence
                Toute sorte de cruautés?
                Et que nos malheurs seroient pires
                Que naguìres sous les Busires.
      30.     Que cet Hercule avoit domptés?

                Toutefois depuis l'infortune
                De cet abominable jour,
                A peine la quatriìme lune
                Achìve de faire son tour;
      35.     Et la France a les destinées
                Pour elle tellement tournées
                Contre les vents séditieux,
                Qu'au lieu de craindre la tempête,
                Il semble que jamais sa tête
      40.     Ne fut plus voisine des cieux.

                Au delà des bords de la Meuse
                L'Allemagne a vu nos guerriers,
                Par une conquête fameuse
                Se couvrir le front de lauriers.
      45.     Tout a fléchi sous leur menace;
                L'Aigle même leur a fait place;
                Et les regardant approcher
                Comme lions à qui tout cìde,
                N'a point eu de meilleur remìde,
      50.     Que de fuir, et se cacher.

                O Reine, qui pleine de charmes
                Pour toute sorte d'accidents,
                As borné le flux de nos larmes
      55.     Que peut la fortune publique
                Te vouer d'assez magnifique,
                Si mise au rang des immortels,
                Dont la vertu suit les exemples, *
                Tu n'as avec eux dans nos temples,
      60.     Des images et des autels?

                Que sauroit enseigner aux princes
                Le grand Démon qui les instruit,
                Dont ta sagesse en nos provinces
                Chaque jour n'épande le fruit?
      65.     Et qui justement ne peut dire,
                A te voir régir cet empire,
                Que si ton heur étoit pareil
                A tes admirables mérites,
                Tu ferois dedans ses limites
      70.     Lever et coucher le soleil?

                Le soin qui reste à nos pensées,
                O bel astre, c'est que toujours
                Nos félicités commencées
                Puissent continuer leur cours.
      75.     Tout nous rit, et notre navire
                A la bonace qu'il desire;
                Mais si quelque injure du sort
                Provoquoit l'ire de Neptune,
                Quel excìs d'heureuse fortune
      80.     Nous garantiroit de la mort?

                Assez de funestes batailles
                Et de carnages inhumains
                Ont fait en nos propres entrailles
                Rougir nos déloyales mains;
      85.     Donne ordre que sous ton génie
                Se termine cette manie;
                Et que las de perpétuer
                Une si longue malveillance,
                Nous employions notre vaillance
      90.     Ailleurs qu'à nous entre-tuer.

                La discorde aux crins de couleuvres,
                Vipereum crinem vittis innexa cruentis.
                Peste fatale aux potentats,
                Ne finit ses tragiques oeuvres
                Qu'en la fin même des états;
      95.     D'elle naquit la frénésie
                De la Grìce contre l'Asie,
                Et d'elle prirent le flambeau
                Dont ils désolìrent leur terre,
                Les deux frìres de qui la guerre
      100.   Ne cessa point dans le tombeau,

                C'est en la paix que toutes choses
                Succìdent selon nos desirs;
                Comme au printemps naissent les roses,
                En la paix naissent les plaisirs;
      105.   Elle met les pompes aux villes,
                Donne aux champs les moissons fertiles,
                Et de la majesté des lois
                Appuyant les pouvoirs suprêmes,
                Fait demeurer les diadìmes
      110.   Fermes sur la tête des rois.

                Ce sera dessous cette égide,
                Qu'invincible de tous côtés,
                Tu verras ces peuples sans bride
                Obéir à tes volontés;
      115.   Et surmontant leur espérance,
                Remettras en telle assurance
                Leur salut qui fut déploré,
                Que vivre au siìcle de Marie,
                Sans mensonge et sans flatterie,
      120.   Sera vivre au siìcle doré.

                Les Muses, les neuf belles fées,
                Dont les bois suivent les chansons,
                Rempliront de nouveaux Orphées
                La troupe de leurs nourrissons;
      125.   Tous leurs vœux seront de te plaire;
                Et si ta faveur tutélaire
                Fait signe de les avouer,
                Jamais ne partit de leurs veilles
                Rien qui se compare aux merveilles
      130.   Qu'elles feront pour te louer.

                En cette hautaine entreprise,
                Commune à tous les beaux esprits,
                Plus ardent qu'un athlìte à Pise,
                Je me ferai quitter le prix;
      135.   Et quand j'aurai peint ton image,
                Quiconque verra mon ouvrage,
                Avoura que Fontainebleau,
                Le Louvre, ni les Tuileries,
                En leurs superbes galeries
      l40.    N'ont point un si riche tableau. **

                Apollon à portes ouvertes
                Laisse indifféremment cueillir
                Les belles feuilles toujours vertes
                Qui gardent les noms de vieillir;
      145.   Mais l'art d'en faire les couronnes ***
                N'est pas su de toutes personnes;
                Et trois ou quatre seulement,
                Au nombre desquels on me range,
                Peuvent donner une louange
      150.   Qui demeure éternellement.

        1611

     

        CIII. POUR LE ROI,
        ALLANT CHATIER LA RÉBELLION DES ROCHELOIS,
        ET CHASSER LES ANGLOIS,
        QUI EN LEUR FAVEUR ÉTOIENT DESCENDUS
        EN L'ÎLE DE RÉ.

        ODE.

                Donc un nouveau labeur à tes armes s'apprâte;
                Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion
                Donner le dernier coup à la dernière tâte
                De la rébellion.

      5.       Fais choir en sacrifice au Démon de la France
                Les fronts trop élevés de ces âmes d'enfer;
                Et n'épargne contre eux pour notre délivrance
                Ni le feu ni le fer.

                Assez de leurs complots l'infidèle malice
      10.     A nourri le désordre et la sédition.
                Quitte le nom de Juste, ou fais voir ta justice
                En leur punition.

                Le centième décembre a les plaines ternies,
                Et le centième avril les a peintes de fleurs,
      15.     Depuis que parmi nous leurs brutales manies
                Ne causent que des pleurs.

                Dans toutes les fureurs des siècles de tes pères,
                Les monstres les plus noirs firent-ils jamais rien;
                Que l'inhumanité de ces coeurs de vipères
      20.     Ne renouvelle au tien?

                Par qui sont aujourd'hui tant de villes désertes?
                Tant de grands bâtiments en masures changés?
                Et de tant de chardons les campagnes couvertes,
                Que par ces enragés?

      25.     Les sceptres devant eux n'ont point de priviléges;
                Les Immortels eux-mâme en sont persécutés;
                Et c'est aux plus saints lieux que leurs mains sacriléges
                Font plus d'impiétés.

                Marche, va les détruire; éteins-en la semence;
      30.     Et suis jusqu'à leur fin ton courroux généreux,
                Sans jamais écouter ni pitié ni clémence
                Qui te parle pour eux.

                Ils ont beau vers le ciel leurs murailles accroître,
                Beau d'un soin assidu travailler à leurs forts,
      35.     Et creuser leurs fossés jusqu'à faire paroître
                Le jour entre les morts.

                Laisse-les espérer, laisse-les entreprendre;
                Il suffit que ta cause est la cause de Dieu;
                Et qu'avecque ton bras elle a pour la défendre
      40.     Les soins de Richelieu.

                Richelieu, ce prélat de qui toute l'envie
                Est de voir ta grandeur aux Indes se borner,
                Et qui visiblement ne fait cas de sa vie
                Que pour te la donner.

      45.     Rien que ton intérât n'occupe sa pensée;
                Nuls divertissements ne l'appellent ailleurs,
                Et de quelques bons yeux qu'on ait vanté Lyncée,
                Il en a de meilleurs.

                Son âme toute grande est une âme hardie,
      50.     Qui pratique si bien l'art de nous secourir,
                Que pourvu qu'il soit cru, nous n'avons maladie
                Qu'il ne sache guérir.

                Le ciel, qui doit le bien selon qu'on le mérite,
                Si de ce grand oracle il ne t'eut assisté,
      55.     Par un autre présent n'eût jamais été quitte
                Envers ta piété,

                Va, ne diffère plus tes bonnes destinées;
                Mon Apollon t'assure, et t'engage sa foi,
                Qu'employant ce Tiphys, Syrtes et Cyanées
      60.     Seront havres pour toi.

                Certes, ou je me trompe, ou déjà la victoire,
                Qui son plus grand honneur de tes palmes attend,
                Est aux bords de Charente en son habit de gloire,
                Pour te rendre content.

      65.     Je la vois qui t'appelle, et qui semble te dire:
                " Roi, le plus grand des rois, et qui m'es le plus cher,
                Si tu veux que je t'aide à sauver ton empire,
                Il est temps de marcher."

                Que sa façon est brave, et sa mine assurée!
      70.     Qu'elle a fait richement son armure étoffer!
                Et qu'il se connoît bien, à la voir si parée,
                Que tu vas triompher!

                Telle en ce grand assaut, où des fils de la terre
                La rage ambitieuse à leur honte parut,
      75.     Elle sauva le ciel, et rua le tonnerre,
                Dont Briare mourut.

                Déjà de tous côtés s'avancoient les approches;
                Ici couroit Minas; là Typhon se battoit;
                Et là suoit Euryte à détacher les roches
      80.     Qu'Encelade jetoit.

                A peine cette Vierge eut l'affaire embrassée,
                Qu'aussitôt Jupiter en son trône remis,
                Vit selon son desir la tempâte cessée,
                Et n'eut plus d'ennemis.

      85.     Ces colosses d'orgueil furent tous mis en poudre,
                Et tous couverts des monts qu'ils avoient arrachés;
                Phlégre qui les reçut, pût encore la foudre
                Dont ils furent touchés.

                L'exemple de leur race à jamais abolie,
      90.     Devoit sous ta merci tes rebelles ployer;
                Mais seroit-ce raison qu'une mâme folie
                N'eût pas mâme loyer?

                Déjà l'étonnement leur fait la couleur blâme;
                Et ce lâche voisin qu'ils sont allés querir,
      95.     Misérable qu'il est, se condamne lui-mâme
                A fuir ou mourir.

                Sa faute le remord; Mégère le regarde,
                Et lui porte l'esprit à ce vrai sentiment,
                Que d'une injuste offense il aura, quoiqu'il tarde,
      100.   Le juste châtiment,

                Bien semble âtre la mer une barre assez forte,
                Pour nous ôter l'espoir qu'il puisse âtre battu;
                Mais est-il rien de clos dont ne t'ouvre la porte
                Ton heur et ta vertu?

      105.   Neptune importuné de ses voiles infâmes,
                Comme tu paroîtras au passage des flots,
                Voudra que ses Tritons mettent la main aux rames,
                Et soient tes matelots,

                Là rendront tes guerriers tant de sortes de preuves,
      110.   Et d'une telle ardeur pousseront leurs efforts,
                Que le sang étranger fera monter nos fleuves
                Au-dessus de leurs bords.

                Par cet exploit fatal en tous lieux va renaître
                La bonne opinion des courages françois;
      115.   Et le monde croira, s'il doit avoir un maître,
                Qu'il faut que tu le sois.

                O que pour avoir part en si belle aventure
                Je me souhaiterois la fortune d'éson,
                Qui, vieil comme je suis, revint contre nature
      120.   En sa jeune saison!

                De quel péril extrâme est la guerre suivie,
                Où je ne fisse voir que tout l'or du Levant
                N'a rien que je compare aux honneurs d'une vie
                Perdue en te servant?

      125.   Toutes les autres morts n'ont mérite ni marque;
                Celle-ci porte seule un éclat radieux,
                Qui fait revivre l'homme, et le met de la barque
                A la table des Dieux.

                Mais quoi? tous les pensers dont les âmes bien nées
      130.   Excitent leur valeur, et flattent leur devoir,
                Que sont-ce que regrets quand le nombre d'années
                Leur ôte le pouvoir?

                Ceux à qui la chaleur ne bout plus dans les veines
                En vain dans les combats ont des soins diligents;
      135.   Mars est comme l'Amour: ses travaux et ses peines
                Veulent de jeunes gens.

                Je suis vaincu du temps; je cède à ses outrages;
                Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur
                A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages
      140.   Sa première vigueur.

                Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore,
                Non loin de mon berceau commencèrent leur cours;
                Je les possédai jeune, et les possède encore
                A la fin de mes jours.

      145.   Ce que j'en ai reçu, je veux te le produire;
                Tu verras mon adresse; et ton front cette fois
                Sera ceint de rayons qu'on ne vit jamais luire
                Sur la tâte des rois.

                Soit que de tes lauriers ma lyre s'entretienne,
      150.   Soit que de tes bontés je la fasse parler,
                Quel rival assez vain prétendra que la sienne
                Ait de quoi m'égaler?

                Le fameux Amphion, dont la voix nonpareille
                Bâtissant une ville étonna l'univers,
      155.   Quelque bruit qu'il ait eu, n'a point fait de merveille
                Que ne fassent mes vers.

                Par eux de tes beaux faits la terre sera pleine;
                Et les peuples du Nil qui les auront ouïs,
                Donneront de l'encens, comme ceux de la Seine,
      160.   Aux autels de Louis.

          1627

      ________________________________

      * Вариант начала строки: Dont ta vertu...

      ** Редакция 1628 года:

      135.   Et quand j'aurai peint ton image
                Comme j'en prépare l'ouvrage,
                Sans doute on dira quelque jour:
                Quoi que d'Apelle on nous raconte,
                Malherbe pouvoit à sa honte
      140.   Achever la mìre d'Amour.

      *** Вариант строки: D'en faire des couronnes.


    Портрет

    МАЛЕРБ
    Франсуа де
    (François de Malherbe)
    (ок. 1555-1628),
    французский поэт.

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