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АНТОЛОГИЯ
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ALLANT CHATIER LA RÉBELLION DES ROCHELOIS, ET CHASSER LES ANGLOIS, QUI EN LEUR FAVEUR ÉTOIENT DESCENDUS EN L'ÎLE DE RÉ. ODE.
Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion Donner le dernier coup à la dernière tâte De la rébellion.
Les fronts trop élevés de ces âmes d'enfer; Et n'épargne contre eux pour notre délivrance Ni le feu ni le fer.
10. A nourri le désordre et la sédition. Quitte le nom de Juste, ou fais voir ta justice En leur punition.
Et le centième avril les a peintes de fleurs, 15. Depuis que parmi nous leurs brutales manies Ne causent que des pleurs.
Les monstres les plus noirs firent-ils jamais rien; Que l'inhumanité de ces coeurs de vipères 20. Ne renouvelle au tien?
Tant de grands bâtiments en masures changés? Et de tant de chardons les campagnes couvertes, Que par ces enragés?
Les Immortels eux-mâme en sont persécutés; Et c'est aux plus saints lieux que leurs mains sacriléges Font plus d'impiétés.
30. Et suis jusqu'à leur fin ton courroux généreux, Sans jamais écouter ni pitié ni clémence Qui te parle pour eux.
Beau d'un soin assidu travailler à leurs forts, 35. Et creuser leurs fossés jusqu'à faire paroître Le jour entre les morts.
Il suffit que ta cause est la cause de Dieu; Et qu'avecque ton bras elle a pour la défendre 40. Les soins de Richelieu.
Est de voir ta grandeur aux Indes se borner, Et qui visiblement ne fait cas de sa vie Que pour te la donner.
Nuls divertissements ne l'appellent ailleurs, Et de quelques bons yeux qu'on ait vanté Lyncée, Il en a de meilleurs.
50. Qui pratique si bien l'art de nous secourir, Que pourvu qu'il soit cru, nous n'avons maladie Qu'il ne sache guérir.
Si de ce grand oracle il ne t'eut assisté, 55. Par un autre présent n'eût jamais été quitte Envers ta piété,
Mon Apollon t'assure, et t'engage sa foi, Qu'employant ce Tiphys, Syrtes et Cyanées 60. Seront havres pour toi.
Qui son plus grand honneur de tes palmes attend, Est aux bords de Charente en son habit de gloire, Pour te rendre content.
" Roi, le plus grand des rois, et qui m'es le plus cher, Si tu veux que je t'aide à sauver ton empire, Il est temps de marcher."
70. Qu'elle a fait richement son armure étoffer! Et qu'il se connoît bien, à la voir si parée, Que tu vas triompher!
La rage ambitieuse à leur honte parut, 75. Elle sauva le ciel, et rua le tonnerre, Dont Briare mourut.
Ici couroit Minas; là Typhon se battoit; Et là suoit Euryte à détacher les roches 80. Qu'Encelade jetoit.
Qu'aussitôt Jupiter en son trône remis, Vit selon son desir la tempâte cessée, Et n'eut plus d'ennemis.
Et tous couverts des monts qu'ils avoient arrachés; Phlégre qui les reçut, pût encore la foudre Dont ils furent touchés.
90. Devoit sous ta merci tes rebelles ployer; Mais seroit-ce raison qu'une mâme folie N'eût pas mâme loyer?
Et ce lâche voisin qu'ils sont allés querir, 95. Misérable qu'il est, se condamne lui-mâme A fuir ou mourir.
Et lui porte l'esprit à ce vrai sentiment, Que d'une injuste offense il aura, quoiqu'il tarde, 100. Le juste châtiment,
Pour nous ôter l'espoir qu'il puisse âtre battu; Mais est-il rien de clos dont ne t'ouvre la porte Ton heur et ta vertu?
Comme tu paroîtras au passage des flots, Voudra que ses Tritons mettent la main aux rames, Et soient tes matelots,
110. Et d'une telle ardeur pousseront leurs efforts, Que le sang étranger fera monter nos fleuves Au-dessus de leurs bords.
La bonne opinion des courages françois; 115. Et le monde croira, s'il doit avoir un maître, Qu'il faut que tu le sois.
Je me souhaiterois la fortune d'éson, Qui, vieil comme je suis, revint contre nature 120. En sa jeune saison!
Où je ne fisse voir que tout l'or du Levant N'a rien que je compare aux honneurs d'une vie Perdue en te servant?
Celle-ci porte seule un éclat radieux, Qui fait revivre l'homme, et le met de la barque A la table des Dieux.
130. Excitent leur valeur, et flattent leur devoir, Que sont-ce que regrets quand le nombre d'années Leur ôte le pouvoir?
En vain dans les combats ont des soins diligents; 135. Mars est comme l'Amour: ses travaux et ses peines Veulent de jeunes gens.
Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages 140. Sa première vigueur.
Non loin de mon berceau commencèrent leur cours; Je les possédai jeune, et les possède encore A la fin de mes jours.
Tu verras mon adresse; et ton front cette fois Sera ceint de rayons qu'on ne vit jamais luire Sur la tâte des rois.
150. Soit que de tes bontés je la fasse parler, Quel rival assez vain prétendra que la sienne Ait de quoi m'égaler?
Bâtissant une ville étonna l'univers, 155. Quelque bruit qu'il ait eu, n'a point fait de merveille Que ne fassent mes vers.
Et les peuples du Nil qui les auront ouïs, Donneront de l'encens, comme ceux de la Seine, 160. Aux autels de Louis.
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МАЛЕРБ БОЛЬШАЯ ЭНЦИКЛОПЕДИЯ КИРИЛЛА И МЕФОДИЯ, 2006 | ||||||||||||||||||||