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        И НЕ ТОЛЬКО ПО-РУССКИ...

     

        ПОДРАЖАНИЯ

     

        Ф. МАЛЕРБ

        CIII. POUR LE ROI,
        ALLANT CHATIER LA RÉBELLION DES ROCHELOIS,
        ET CHASSER LES ANGLOIS,
        QUI EN LEUR FAVEUR ÉTOIENT DESCENDUS
        EN L'ÎLE DE RÉ.

        ODE.

                Donc un nouveau labeur à tes armes s'apprâte;
                Prends ta foudre, Louis, et va comme un lion
                Donner le dernier coup à la dernière tâte
                De la rébellion.

      5.       Fais choir en sacrifice au Démon de la France
                Les fronts trop élevés de ces âmes d'enfer;
                Et n'épargne contre eux pour notre délivrance
                Ni le feu ni le fer.

                Assez de leurs complots l'infidèle malice
      10.     A nourri le désordre et la sédition.
                Quitte le nom de Juste, ou fais voir ta justice
                En leur punition.

                Le centième décembre a les plaines ternies,
                Et le centième avril les a peintes de fleurs,
      15.     Depuis que parmi nous leurs brutales manies
                Ne causent que des pleurs.

                Dans toutes les fureurs des siècles de tes pères,
                Les monstres les plus noirs firent-ils jamais rien;
                Que l'inhumanité de ces coeurs de vipères
      20.     Ne renouvelle au tien?

                Par qui sont aujourd'hui tant de villes désertes?
                Tant de grands bâtiments en masures changés?
                Et de tant de chardons les campagnes couvertes,
                Que par ces enragés?

      25.     Les sceptres devant eux n'ont point de priviléges;
                Les Immortels eux-mâme en sont persécutés;
                Et c'est aux plus saints lieux que leurs mains sacriléges
                Font plus d'impiétés.

                Marche, va les détruire; éteins-en la semence;
      30.     Et suis jusqu'à leur fin ton courroux généreux,
                Sans jamais écouter ni pitié ni clémence
                Qui te parle pour eux.

                Ils ont beau vers le ciel leurs murailles accroître,
                Beau d'un soin assidu travailler à leurs forts,
      35.     Et creuser leurs fossés jusqu'à faire paroître
                Le jour entre les morts.

                Laisse-les espérer, laisse-les entreprendre;
                Il suffit que ta cause est la cause de Dieu;
                Et qu'avecque ton bras elle a pour la défendre
      40.     Les soins de Richelieu.

                Richelieu, ce prélat de qui toute l'envie
                Est de voir ta grandeur aux Indes se borner,
                Et qui visiblement ne fait cas de sa vie
                Que pour te la donner.

      45.     Rien que ton intérât n'occupe sa pensée;
                Nuls divertissements ne l'appellent ailleurs,
                Et de quelques bons yeux qu'on ait vanté Lyncée,
                Il en a de meilleurs.

                Son âme toute grande est une âme hardie,
      50.     Qui pratique si bien l'art de nous secourir,
                Que pourvu qu'il soit cru, nous n'avons maladie
                Qu'il ne sache guérir.

                Le ciel, qui doit le bien selon qu'on le mérite,
                Si de ce grand oracle il ne t'eut assisté,
      55.     Par un autre présent n'eût jamais été quitte
                Envers ta piété,

                Va, ne diffère plus tes bonnes destinées;
                Mon Apollon t'assure, et t'engage sa foi,
                Qu'employant ce Tiphys, Syrtes et Cyanées
      60.     Seront havres pour toi.

                Certes, ou je me trompe, ou déjà la victoire,
                Qui son plus grand honneur de tes palmes attend,
                Est aux bords de Charente en son habit de gloire,
                Pour te rendre content.

      65.     Je la vois qui t'appelle, et qui semble te dire:
                " Roi, le plus grand des rois, et qui m'es le plus cher,
                Si tu veux que je t'aide à sauver ton empire,
                Il est temps de marcher."

                Que sa façon est brave, et sa mine assurée!
      70.     Qu'elle a fait richement son armure étoffer!
                Et qu'il se connoît bien, à la voir si parée,
                Que tu vas triompher!

                Telle en ce grand assaut, où des fils de la terre
                La rage ambitieuse à leur honte parut,
      75.     Elle sauva le ciel, et rua le tonnerre,
                Dont Briare mourut.

                Déjà de tous côtés s'avancoient les approches;
                Ici couroit Minas; là Typhon se battoit;
                Et là suoit Euryte à détacher les roches
      80.     Qu'Encelade jetoit.

                A peine cette Vierge eut l'affaire embrassée,
                Qu'aussitôt Jupiter en son trône remis,
                Vit selon son desir la tempâte cessée,
                Et n'eut plus d'ennemis.

      85.     Ces colosses d'orgueil furent tous mis en poudre,
                Et tous couverts des monts qu'ils avoient arrachés;
                Phlégre qui les reçut, pût encore la foudre
                Dont ils furent touchés.

                L'exemple de leur race à jamais abolie,
      90.     Devoit sous ta merci tes rebelles ployer;
                Mais seroit-ce raison qu'une mâme folie
                N'eût pas mâme loyer?

                Déjà l'étonnement leur fait la couleur blâme;
                Et ce lâche voisin qu'ils sont allés querir,
      95.     Misérable qu'il est, se condamne lui-mâme
                A fuir ou mourir.

                Sa faute le remord; Mégère le regarde,
                Et lui porte l'esprit à ce vrai sentiment,
                Que d'une injuste offense il aura, quoiqu'il tarde,
      100.   Le juste châtiment,

                Bien semble âtre la mer une barre assez forte,
                Pour nous ôter l'espoir qu'il puisse âtre battu;
                Mais est-il rien de clos dont ne t'ouvre la porte
                Ton heur et ta vertu?

      105.   Neptune importuné de ses voiles infâmes,
                Comme tu paroîtras au passage des flots,
                Voudra que ses Tritons mettent la main aux rames,
                Et soient tes matelots,

                Là rendront tes guerriers tant de sortes de preuves,
      110.   Et d'une telle ardeur pousseront leurs efforts,
                Que le sang étranger fera monter nos fleuves
                Au-dessus de leurs bords.

                Par cet exploit fatal en tous lieux va renaître
                La bonne opinion des courages françois;
      115.   Et le monde croira, s'il doit avoir un maître,
                Qu'il faut que tu le sois.

                O que pour avoir part en si belle aventure
                Je me souhaiterois la fortune d'éson,
                Qui, vieil comme je suis, revint contre nature
      120.   En sa jeune saison!

                De quel péril extrâme est la guerre suivie,
                Où je ne fisse voir que tout l'or du Levant
                N'a rien que je compare aux honneurs d'une vie
                Perdue en te servant?

      125.   Toutes les autres morts n'ont mérite ni marque;
                Celle-ci porte seule un éclat radieux,
                Qui fait revivre l'homme, et le met de la barque
                A la table des Dieux.

                Mais quoi? tous les pensers dont les âmes bien nées
      130.   Excitent leur valeur, et flattent leur devoir,
                Que sont-ce que regrets quand le nombre d'années
                Leur ôte le pouvoir?

                Ceux à qui la chaleur ne bout plus dans les veines
                En vain dans les combats ont des soins diligents;
      135.   Mars est comme l'Amour: ses travaux et ses peines
                Veulent de jeunes gens.

                Je suis vaincu du temps; je cède à ses outrages;
                Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur
                A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages
      140.   Sa première vigueur.

                Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore,
                Non loin de mon berceau commencèrent leur cours;
                Je les possédai jeune, et les possède encore
                A la fin de mes jours.

      145.   Ce que j'en ai reçu, je veux te le produire;
                Tu verras mon adresse; et ton front cette fois
                Sera ceint de rayons qu'on ne vit jamais luire
                Sur la tâte des rois.

                Soit que de tes lauriers ma lyre s'entretienne,
      150.   Soit que de tes bontés je la fasse parler,
                Quel rival assez vain prétendra que la sienne
                Ait de quoi m'égaler?

                Le fameux Amphion, dont la voix nonpareille
                Bâtissant une ville étonna l'univers,
      155.   Quelque bruit qu'il ait eu, n'a point fait de merveille
                Que ne fassent mes vers.

                Par eux de tes beaux faits la terre sera pleine;
                Et les peuples du Nil qui les auront ouïs,
                Donneront de l'encens, comme ceux de la Seine,
      160.   Aux autels de Louis.

          1627


    Портрет

    МАЛЕРБ
    Франсуа де
    (François de Malherbe)
    (ок. 1555-1628),
    французский поэт-классицист.
    Писал оды, гимны.
    Способствовал выработке норм национального литературного языка
    («Комментарии к Депорту», 1600).

    БОЛЬШАЯ ЭНЦИКЛОПЕДИЯ КИРИЛЛА И МЕФОДИЯ, 2006

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